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© Le Jour : Prince Nguimbous     mercredi 6 juillet 2016 14:00     2284

L’Etat veut donner la chance à chacun d’avoir un acte de naissance.

L’acte de naissance reste le premier document qui informe sur la nationalité d’un citoyen, affirme Pierre Essomba, secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Mais jusqu’à présent, on dénombre des d’enfants sans acte de naissance, en ville comme en campagne. 

Les parents se bousculent alors pour faire établir un acte de naissance à leur enfant quand celui-ci passe son tout premier diplôme. Et bonjour les faux documents. Du coup, le gouvernement ne possède pas de données exactes sur la délivrance des actes de naissance et de décès au Cameroun. Il est question demettre terme à une telle pratique. Le 30 juin 2016 se sont tenues à Yaoundé les assises nationales sur l’état civil. La rencontre d’une journée a regroupé les maires des 36 communes, des officiers d’état civil et des secrétaires d’état  civil.

Ce forum organisé par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation aura permis aux participants d’identifier les problèmes qui entravent le processus de délivrance des actes de naissances et de décès. Parmi ces problèmes, il y a le faible taux d’enregistrement des naissances et des décès auprès des services compétents, le manque des centres d’état civil secondaires, le manque de probité chez certains acteurs de l’état civil. Il y a aussi le défaut du personnel qualifié dans certains centres secondaires. 

L’objectif poursuivi par le gouvernement à travers ces assises est de d’obtenir 100% de déclaration des naissances et des décès, et d’avoir un fichier contenant toutes les données sur l’état civil au Cameroun. Pour obtenir ce résultat, certaines mesures ont été mises en place lors des assises tenues le 30 juin dernier. 

Le rallongement du délai de déclaration des naissances est passé de 30 à 90 jours. Ici, une fois que l’enfant est né dans un centre de santé, le parent a 90 jours pour se rendre dans une mairie ou un centre secondaire pour établir gratuitement l’état civil à son enfant. Le gouvernement envisage aussi la construction des centres d’état civil secondaires disposant d’un matériel d’archivages d’état civil et un cadre de travail revalorisé. 

Rappelons que jusqu’ici, les centres secondaires d’état civil sensés être proches des populations se trouvent dans les maisons privées. Toutes ces réformes seront menées par le Bureau national de l’état civil (Bunec), organe créé il y a quelques années par le président de la République, qui a pourmission la collecte et l’archivage de toutes les données sur l’état civil.