HEKOK

© Mutations : Emmanuel H Nsangou     jeudi 28 juillet 2016 02:30     2279

Ils profitent du fait que le sujet sur la grippe aviaire n’est plus au centre des conversations.

Le restaurant Yahaya Hanti au lieu-dit école de police, à Yaoundé ne désemplit pas ce 22 juillet 2016. Les clients se succèdent sur les tables de ce lieu de restauration. Le plat le plus prisé est le poulet grillé. A emporter ou à consommer sur place, la clientèle ne boude pas son plaisir. Le constat est le même au quartier Briqueterie où des clients passent leurs commandes. Et en dans la majorité des cas le menu est sans surprise la volaille grillée. 

D’après le responsable de ce restaurant, depuis bientôt deux semaines, les habitants de la capitale politique renouent avec les vieilles habitudes. A savoir la consommation avec des grillades de poulet. En effet, il y a quelques temps, les vendeurs dans ce secteur d’activité ont suspendu leur activité du fait de l’interdiction de vente de la volaille sur l’ensemble du département du Mfoundi. 

Vu que la survenance de grippe aviaire dans le complexe avicole de mvog Betsi en mai dernier n’anime plus les chaumières, les vendeurs n’ont pas eu besoin d’attendre la levée de l’interdiction du ministre de l’élevage, des pêches et des Industries animales (minepa), pour réinvestir le marché. Une situation qui ne semble pas déplaire aux clients qui se comptent à la pelle «nous sommes très contents de renouer avec la consommation de la viande poulet, car elle est plus appétissante que celle du bœuf et coute moins cher et en plus elle nous évite des maladies telle que la goutte», déclare Ousmane Bouba un habituel client du restaurant. 

Pour l’instant, les prix restent inchangés dans les différents points de vente. C’est ainsi chez le restaurateur Yahaya Hanti, il faut débourser 750 FCFA pour un quart de poulet, 1500frs pour la demi-portion et 3000 pour une volaille entière. Toutefois, les vendeurs espèrent que la levée de la mesure du minepia est imminente «nous pensons qu’avec la levée officielle de l’interdiction de la vente de poulets, la clientèle sera plus nombreuse, parce certains consommateurs doutent de la qualité et de l’origine de la volaille vendue», informe moussa, vendeur de viande à la briqueterie. 

En effet, certains clients restent dubitatifs quant aux origines et la qualité de la viande proposée aux clients «s’agissant des origines et de la qualité de la viande mise en vente, les clients n’ont pas de soucis à se faire car la volaille abattue provient des fermes ou elle est examinée par les vétérinaires contre délivrance d’un certificat qui atteste de la bonne santé des poulets. Et en plus j’ai intérêt à offrir un service de qualité aux clients, il va de la renommée de mon restaurant», rassure Yahaya Hanti.