HEKOK

© Le Jour : Grace Nayang, Gaëlle Mapout Et Linda Atangana     vendredi 5 août 2016 01:44     1435

«Seigneur dis-moi comment faire. Je vais faire comment maintenant ehhhhh? », s’écrie Nathalie Biloa dans un accent chantant. Hier, 2 août, au quartier Nlongkak à Yaoundé, vers 9h, cette bayam-sellam au marché de Sa’a, la quarantaine, dit avoir été dépossédé de la somme de 80 000 FCfa. C’est au sol sur lequel elle cesse de se rouler qu’elle raconte tantôt en langue Eton tantôt en français ce qui lui est arrivé. 

Madame Biloa est inconsolable. La sympathie des passants ne changera rien. Cette commerçante dit avoir perdu l’argent avec lequel elle devait payer le ballot de vêtements qu’elle comptait acquérir au marché d’Elig Edzoa. Un monsieur qui de son véhicule a observé la scène des pleurs et des cris s’est garé et est allé aux nouvelles. 

Il s’est rapproché de la victime qui lui a raconté son drame. Madame Biloa qui n’a pas arrêté de pleurer ne manque pas de raconter aux curieux sa condition de mère célibataire qui élève seule ses deux enfants avec l’argent de son petit commerce. Une histoire à laquelle le monsieur à la Toyota verte se montrera particulièrement sensible. Il ira aussitôt récupérer son chéquier et remettra à la dame éplorée un chèque d’une somme égale à celle qu’elle a perdu. « Dieu a répondu à ton appel. C’est l’occasion de le suivre », lance le bienfaiteur à Madame Biloa. Celle-ci le couvre de remerciements à n’en plus finir.