HEKOK

© Info-cameroun.com : Désirée Moussima      vendredi 30 septembre 2016 12:19     1533

La célèbre expression «Allez les Lionnes!» que les supporters de football camerounais connaissent par cœur semble mince pour encourager l’équipe nationale de football féminin à la veille de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de leur catégorie.

Tic tac, tic tac, le moment tant attendu par vingt millions de camerounais arrive à grand pas. Début novembre, Yaoundé abrite le match d’ouverture de la prochaine CAN féminine entre le Cameroun, pays hôte et l’Egypte.

Avant le tirage au sort, peu de monde était vraiment intéressé par cette compétition, ce d’autant plus que la mascotte et l’hymne du tournoi ont été dévoilés au public sur le tard.

Finalement, on y est. La bande à Gaëlle Enganamouit, meilleure footballeuse africaine, est face à son destin. Celui d’une troupe de jeunes filles parties de l’anonymat, entrainées dans des conditions difficiles qui sont parvenues au fil des efforts à se hisser en huitièmes de finale de la dernière coupe du monde au Canada.

Au passage, elles ont tutoyé les super Falcon du Nigeria en finale des coupes d’Afrique des Nations (CAN), remporté la médaille d’or à Maputo, participé aux jeux Olympiques à Londres, etc.

Oui, notre petite troupe d’hier est devenue grande. Elle a gagné sympathie et admiration du public exigeant camerounais grâce aux envolées d’Aboudi Onguéné, aux enjambées d’Enganamouit, au courage de Mani Christine, à la tempérance d’Edjangue Siliki ou aux passes millimétrées de Raïssa Feudjio.

Comme lors des compétitions antérieures, revoici les Lionnes prêtes à redescendre dans l’arène. Comme d’habitude, elles n’ont eu la préparation que le très effacé mais efficace coach Enow Ngachu aurait souhaité. Comme d’habitude, elles auront peut être des problèmes de primes. Mais, comme d’habitude, tout cela ne devrait pas les empêcher de remporter ce trophée qu’elles convoitent depuis plusieurs années.

Elles en sont capables. Elles l’ont démontré à l’extérieur. Cette fois, il est question de confirmer à la maison leur suprématie en Afrique et de permettre à certaines de la bande arrivées en fin de cycle de sortir le sourire grand comme ça.