HEKOK

© Source : Le Messager     lundi 28 novembre 2016 11:17     1986

Malgré toutes les mesures prises par la Commission de billetterie pour éviter que le fléau ne se répande, les vendeurs à la sauvette écoulent facilement leurs tickets d’accès au stade, notamment auprès des supporters des lionnes indomptables pas trop regardant sur les prix exorbitants.  

Le marché noir des billets d’accès au stade se porte bien à Yaoundé. Ecoulés dans des coins stratégiques, il vous faut passer par cette plate-forme irrégulière pour vous procurer les précieux sésames. Il faut aussi y mettre le prix. Car beaucoup ont prévu le coup et achètent leurs billets légalement afin de les revendre illégalement, même au risque de se voir frappés d'une amende. On voit de tout. Certaines personnes revendent leur place suite à des imprévus au même prix que le prix d'achat, mais certains n'hésitent pas à faire flamber les prix, conscients qu'il y aura toujours quelqu'un pour les racheter au prix fort à mesure que l'heure du match approche. Les matchs du Cameroun en paient les frais au grand bonheur des vendeurs à la sauvette qui baignent là dans un Eldorado en termes de bénéfices. 

Prix outranciers 

Face à la rareté des tickets dans les points de vente recommandés par le Cocan, des Camerounais se laissent tenter par l’explosion de ce commerce prohibé. Après avoir cherché en vain les tickets du Shabba ou ceux des tribunes, les supporters des Lionnes indomptables retrouvent ces précieux sésames en vente à des prix exorbitants à l’entrée du stade omnisports Ahmadou Ahidjo. Les billets de 1000 FCFA se revendent à 1500 FCFA, voire 2000 FCFA ; ceux de 5000 FCFA à 7000 FCFA, ceux de 15000 à 20000 FCFA… Il était presque impossible de se procurer un billet d’entrée au stade dans la journée de vendredi dernier pour quelqu’un qui souhaitait voir le match d’ouverture Cameroun –Egypte. 

Tous les guichets à différents points de la ville étaient déserts. Motif : tous les billets mis en vente étaient épuisés. Seulement, pour en avoir, il fallait faire un tour sur le boulevard qui mène au stade Omnisports. Sur le bord de la route, ils s’écoulaient comme des petits pains. Sans faire des procès sur ces prix outranciers, les demandeurs qui se comptent à la pelle, se les arrachent sans broncher. Ces billets avaient été achetés en stock, selon des sources, par des personnes insoupçonnées, pour attendre la pénurie afin de lever les enchères. Ainsi va le Cameroun, ainsi va la Can féminine 2016 à Yaoundé !