Gabriel Manimben : Ce ne sont pas les multinationales étrangères qui vont développer notre pays

Gabriel Manimben : Ce ne sont pas les multinationales étrangères qui vont développer notre pays
© Mutations : Lazare Kingue     jeudi 16 juillet 2020 00:00     1315

Le président de Kribi Port Multi Operators (KPMO) revient sur les conditions d’éviction de cette entreprise du terminal polyvalent de la place portuaire du Sud et évoque l’avenir du personnel.

Qu’est-ce qui est à l’origine de la grogne des employés de KPMO enregistrée ces derniers temps à Kribi ?
Il y a eu effectivement quelques mouvements d’humeur de notre personnel dockers qui exprimait un malaise et une incompréhension relativement à une information erronée qui faisait état de l’arrêt des activités de KPMO sur le terminal polyvalent de Kribi le 30 Juin 2020. Des personnes mal intentionnées qui entretenaient cette information leur demandaient d’exiger le paiement instantané de leurs salaires après les opérations sur les navires, contrairement aux accords convenus avec eux d’un paiement bimensuel. Fort heureusement, entre personnes de bonne foi, on finit toujours par trouver un compromis ; d’où l’accalmie observée depuis quelques temps. Nous restons toutefois vigilants et sur un équilibre fragile connaissant le caractère versatile du personnel dockers, toujours prompt à descendre dans la rue à la moindre contrariété.

Au terme de votre contrat avec le Port Autonome de Kribi, quel est le sort de vos employés ? Seront-ils reversés à ICTSI, l’entreprise philippine qui vous remplace au terminal polyvalent ?
Je ne trahirais pas un secret en affirmant ici que des négociations sont en cours avec le concessionnaire pressenti pour l’exploitation et la gestion du terminal polyvalent de Kribi pour le transfert du personnel de KPMO qui travaille sur cette place portuaire depuis deux ans déjà. Nous attendons la suite pour nous prononcer sur la bonne foi de cet opérateur qui a promis de recruter en priorité dans l’effectif actuel de KPMO et de rechercher éventuellement ailleurs si certains profils ne s’y trouvent pas. Notre souci reste la préservation des emplois et nous sommes disposés à accompagner nos collaborateurs qui souhaiteraient poursuivre l’aventure avec le nouvel opérateur.

Il se fait dire que KPMO a eu du mal à respecter les termes du contrat avec le Port Autonome de Kribi (Pak) et à s’acquitter de ses engagements auprès de l’infrastructure portuaire, ce qui explique sa perte de contrat. Corroborez-vous ces propos ?
Pas du tout. Les raisons de l’éviction de KPMO du terminal polyvalent de Mboro doivent être cherchées ailleurs. Nous avons respecté le cahier des charges de l’exploitation en régie dudit terminal ainsi que nos clauses contractuelles. A cet effet, KPMO a exécuté son contrat à la satisfaction générale et n’a reçu aucune récrimination officielle ni officieuse de l’Autorité portuaire pendant toute la durée du contrat malgré les difficultés rencontrées, notamment celles liées au non-respect des délais de paiement de nos factures par le Pak. Il semblerait plutôt que l’offre financière philippine faite à l’Autorité portuaire soit de nature particulièrement alléchante et surréaliste par rapport aux attentes du Pak. L’avenir nous dira si c’était une offre folle et dolosive pour éliminer la concurrence, et surtout KPMO qui était bien parti pour gérer pendant longtemps ce terminal polyvalent pour lequel aucune expertise étrangère n’était nécessaire.

KPMO avait-il réellement l’expertise requise pour l’exploitation à long terme du terminal polyvalent ?
Bien entendu. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 75 navires manutentionnés en toute sécurité en moins de deux ans d’exploitation avec en export, plus de 550 000 m3 de bois en grumes manutentionnés et plus de 25 000 tonnes de « General cargo » en import ; des cadences opérationnelles moyennes quotidiennes d’environ 2500 m3 de bois avec des pics autour de 3500 à 4000 m3 dans des conditions opérationnelles favorables et un taux d’occupation moyen du quai de plus de 70% pendant toute cette période. Cela revient à une moyenne d’environ trois à quatre navires par mois, ce qui est très satisfaisant pour des opérations effectuées sur ce terminal disposant d’un seul poste à quai. Au-delà de ces chiffres, l’expertise de KPMO n’est plus à démontrer puisque c’est ce que nous faisons avec bonheur au port de Douala depuis plusieurs décennies.

Au moment où vous quittez la barque, pouvez-vous dire avec fierté que vous le faites la tête haute, libre de toute conscience ?
C’est un sentiment mitigé qui nous anime et qui mêle la fierté d’avoir été les premiers Camerounais à avoir géré une place portuaire nationale et ce goût amer du travail inachevé pour n’être pas allés au bout de nos ambitions qui volaient naturellement très haut et pour une plus longue période que deux ans. Nous aurions souhaité poursuivre l’aventure et rentrer définitivement dans l’histoire de notre pays. Pour cela, le soutien de notre gouvernement aurait été nécessaire et la décision finale différente de celle que nous subissons aujourd’hui. Rappelez-vous, il n’y a pas longtemps, les produits chinois étaient réputés de mauvaise qualité et presque personne ne les achetait à moins de se contenter des rebus. Aujourd’hui, la Chine est la première puissance économique mondiale et regarde les grandes nations européennes et l’Amérique dans les yeux et même, rivalise en termes d’innovations. La différence qui soutient la comparaison avec le Cameroun ? Tout simplement le soutien et l’accompagnement indéfectible du gouvernement chinois envers ses compatriotes, malgré les balbutiements incontournables des débuts pour soutenir les entreprises locales face à la concurrence étrangère. Ce ne sont pas ces multinationales étrangères qui vont développer notre pays, mais bien les entreprises camerounaises et les acteurs locaux. C’est bien dommage que nous ne puissions pas compter sur le même appui institutionnel et que nous restions toujours le choix par défaut au lieu d’être le choix de raison et du coeur.

Finalement quel avenir pour cet ensemble d’opérateurs que vous êtes ?
Je reste convaincu que KPMO saura surmonter cette épreuve et rebondir ailleurs pour continuer à faire la promotion de l’expertise locale.


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